Parmi les instruments de musique, qui peut rivaliser avec la famille des percussions ? Aussi vaste que diverse, elle regroupe des instruments très variés de toutes cultures, fabriqués avec du bois, du métal, des tissus, des peaux et bien d’autres matériaux.
Présentes à la Préhistoire sous la forme de membranophones, de cordophones ou d’idiophones, les percussions se sont développées au cours des millénaires jusqu’à devenir entièrement électroniques ces dernières décennies, donnant naissance au groupe des percussions électrophones. Apprenez-en plus sur les spécificités de chaque type de percussion.
Les percussions membranophones
Pour comprendre en quoi consiste une percussion membranophone, il faut bien identifier les parties qui la composent :
– le fût est un cylindre ouvert des deux côtés, dont la hauteur influe sur celle du son ;
– la peau peut être en matière animale ou synthétique ;
– le timbre, facultatif, modifie la qualité du son.
La peau de la percussion est tendue sur le fût, qui fait office de caisse de résonnance. La présence d’un timbre permet de moduler le rendu sonore. Le musicien tape sur la peau à l’aide de ses mains ou de baguettes. Sur certaines percussions, c’est le frottement d’une tige collée à la peau qui va permettre d’obtenir un son particulier.
Parmi les membranophones, on compte certaines percussions connues comme la caisse claire, la grosse caisse, le tambour, le tambourin, les toms et le djembé. Tous ces instruments délivrent un son à hauteur indéterminée, ce qui signifie que l’on ne peut pas identifier la note produite. Les timbales, en revanche, sont des membranophones dont il est possible de définir la hauteur de note. Il faut les accorder à l’aide d’une pédale ou d’une clé, comme vous l’apprendra votre professeur si vous suivez des cours de percussion avec Allegro Musique.
Les percussions idiophones
Également identifiées comme autophones, les percussions idiophones émettent elles-mêmes un son lorsqu’elles sont frappées par un élément extérieur. Elles n’ont pas besoin de caisse de résonnance, c’est leur matériau qui joue ce rôle et entretient le son pendant une durée plus ou moins longue. On les considère comme la famille d’instruments la plus présente dans le monde. La conception d’une percussion idiophone est en effet assez basique, puisque le matériau joue tout le rôle de résonnance.
Les idiophones constituent un groupe qui exclut toutes les percussions à cordes, à membrane ou à vent. On compte par exemple dans leur famille les instruments capables de faire des mélodies comme le xylophone, le métallophone et tous leurs dérivés, mais aussi des percussions qui produisent un son unique comme le triangle, la cymbale, le gong, les castagnettes, les claves ou les cloches.
Plusieurs modes d’action sont possibles pour produire un son sur un idiophone : par frottement, par raclement, par entrechoc, par pilonnage, par secousse, par pincement ou par frappe.
Les percussions cordophones
Qu’ont en commun le tambourin à cordes, le bérimbau, le santour et le cymbalum ? Ces instruments originaires des quatre coins du globe sont des percussions à cordes. Le son qu’ils produisent est obtenu en frappant des cordes tendues. Sur le principe, on pourrait considérer le piano comme une percussion cordophone puisque ses cordes sont frappées par des petits marteaux. Mais il est plus communément rangé dans la catégorie des instruments à cordes frappées, comme le clavicorde, son ancêtre.
Les percussions électrophones
Les électrophones sont les percussions les plus récentes, qui utilisent un système d’amplification par haut-parleur du signal électrique produit. Sans courant électrique, il n’y a pas de son. Dans les percussions électrophones, les instruments les plus courants sont la batterie électronique et la boîte à rythmes.
À l’inverse la guitare électrique n’est pas considérée comme électrophone parce que l’origine du son n’est pas le haut-parleur, qui ne fait qu’amplifier le volume sonore. C’est bien la guitare qui produit le son, comme son analogue acoustique. La caisse de résonnance est remplacée par le système d’électrification.